Célébrer l’appel des femmes à une prêtrise renouvelée

Les 29 et 30 juin 2001, à Dublin, des chrétiennes et des chrétiens vont se rassembler pour « Célébrer l’appel des femmes à une prêtrise renouvelée dans l’Église catholique« . Le terme « célébration » donne la couleur de ce que devrait être ce rassemblement.

Une fête
Célébrer une personne ou un évènement, c’est mettre en valeur, dans un climat joyeux, tout ce qu’il y a de positif dans ce qui est évoqué. La célébration comportera donc des moments pour se dire l’émergence et l’histoire des appels entendus…

Célébration de l’appel des femmes
Un appel reconnu publiquement, sinon officiellement; la reconnaissance tranquille et audacieuse d’une réalité spirituelle et ecclésiale que nul impératif opposé ne saurait gommer, d’où qu’il vienne.

Reconnaissance, au double sens du mot, « mise en lumière » devant les autres et « merci » pour la grâce reçue.
Des femmes entendent un appel à servir dans l’Église, comme ministres « prêtres » au sein du peuple de Dieu, à l’égal des adultes célibataires masculins qui sont appelés de fait par les responsables des diocèses ou des communautés diverses.

Cet appel peut être entendu par des femmes dans le secret du cœur, comme chez les jeunes garçons; à ce niveau déjà, il est aussi « sain » et « saint » que l’appel entendu par leurs homologues masculins.
L’appel peut aussi venir de sœurs et de frères partageant la même vie ecclésiale locale; cette manière d’envisager la vocation est à la fois nouvelle aux yeux de beaucoup et profondément ancrée dans la tradition des premières communautés chrétiennes. La seule différence actuellement, c’est que l’Institution déclare ne pas pouvoir accueillir l’appel d’une femme, et cela, au nom du Christ, en raison de présupposés exégétiques, théologiques, historiques, symboliques, etc..

Appel à une prêtrise renouvelée dans l’Eglise catholique
Même si la conception et l’exercice actuels du ministère ordonné posent question avec leurs accents de sacralité et de cléricature, faut-il pour autant attendre que la prêtrise soit redéfinie pour – et par – les hommes masculins? On risquerait alors de voir l’appel des femmes remis sine die.
Il faudra sans doute consentir à un temps historique où des femmes appelées accepteront, dans la pleine conscience et la douleur, une prêtrise qu’il leur appartiendra de faire évoluer vers un ministère ordonné dissocié de certains aspects obligatoires.

C’est la démarche adoptée par des femmes dans l’Église anglicane; elles ont accepté de passer par des étapes intermédiaires comme le diaconat, faisant ainsi évoluer les mentalités (cf le livre de jean Mercier : « Des femmes pour le Royaume », Albin Michel 1994)

Les participantes et participants à cette célébration seront d’autant plus à l’aise spirituellement et psychologiquement, qu’ils auront l’esprit et le cœur éclairés par des arguments solides, qui confortent leur conviction profonde. La justesse du jugement, en ce domaine, est un peu comme une avancée sur une ligne de crête : il est important de poser les pieds là où il faut, sinon le risque est grand de nuire à la cause que l’on veut défendre. Dieu, merci, le tour des questions essentielles a pratiquement été fait par des théologiens et des ecclésiologues patentés; les réponses apportées sont de nature à communiquer une certaine force tranquille. Nous savons aussi que la lumière – même aveuglante – sur la question ne suffit pas. les convictions en sens contraire sont au moins aussi fortes chez des personnes qui ont aujourd’hui le pouvoir dans l’Église. Certains appellent une trahison impensable ce que d’autres considèrent comme une audace évangélique.

Dès lors la préparation à Dublin va mettre l’accent sur deux points:

  1. Faire une synthèse aussi claire que possible des principaux arguments favorables à l’ordination presbytérale des femmes; préciser les réponses capables d’ouvrir des brèches dans des raisonnements couramment entendus.
  2. Proposer des stratégies possibles, qui mèneront, étape après étape, jusqu’à l’ordination des femmes.

SYNTHESE DES ARGUMENTS

Trois arguments:

  1. l’évolution de la femme dans la société,
  2. les besoins actuels dans l’Église,
  3. l’empêchement d’ordre scripturaire, historique, théologique, symbolique…

1-L’évolution de la femme dans la société, notamment en Occident

Cette évolution est progressive, difficile en raison des oppositions. Elle est très récente dans l’histoire de l’humanité; elle commence pratiquement au début du XXème siècle et se manifeste principalement par l’obtention de droits et de places au sein de la société : droit de vote, places dans la représentation politique, recherche de la parité, égalité dans l’accès à la culture, liberté par rapport au mari et à la régulation des naissances… Cette évolution est irréversible, malgré des poussées à contre-courant.

2-La nécessité d’ordonner les prêtres dont les Églises ont besoin

Nous constatons un illogisme flagrant. La célébration eucharistique dominicale, « Source et sommet de la Vie chrétienne » (Vatican II) est vitale et obligatoire pour tous, elle ne peut avoir lieu que sous la présidence d’un prêtre. Mais l’institution n’ordonne plus assez de ministres pour assurer cette présidence, ce qui provoque la raréfaction des eucharisties et la multiplication de situations aberrantes, notamment dans les vastes régions où l’on en est réduit à stocker dans des frigos des hosties consacrées par des prêtres de passage!… Il faut donc s’obliger à ordonner les prêtres qui assureront la présidence des eucharisties déclarées nécessaires.

3-L’absence d’empêchement d’ordre scripturaire, historique, théologique, symbolique. Femmes prêtres : c’est possible

Démonstration est faite par le P. Hervé Legrand dans un article fondamental de 23 pages  » Traditio perpetuo servata? La non-ordination des femmes : tradition ou simple fait historique ?  » ( » Rituels « , mélanges offerts au P. Gy, Paris, Cerf 1990) Cet article réfute une à une les principales objections contre l’ordination presbytérale des femmes.

  • Jésus a une attitude libératrice vis-à-vis des femmes. Il choisit 12 hommes pour signifier qu’il vient rassembler les 12 tribus d’Israël. On ne peut pas en conclure qu’il veut confier uniquement à des êtres masculins la responsabilité d’une charge pastorale…Des femmes aussi le suivaient (Luc 8, 1-3)
  • Les Églises apostoliques, les communautés pauliniennes, pratiquent un partage des responsabilités qui inclut des femmes.
  • Mais en adoptant les  » codes domestiques « , l’Église s’adapte à la culture environnante, faite de soumission unilatérale de la femme à son mari. C’était aussi la culture véhiculée par la Bible.  » La subordination des femmes est historiquement l’argument majeur pour les exclure de l’ordination « . De plus, les nécessités missionnaires entraînent l’exclusion des femmes du ministère de la parole et du gouvernement, en raison des risques et des difficultés des déplacements à l’époque…

Mais la culture change, et l’anthropologie chrétienne aussi (§1). La différenciation du rôle des sexes, due aux conditions socioculturelles des sociétés androcentriques, est une situation historique contingente ; on ne peut en déduire un modèle divin immuable qu’il faudrait imposer à des situations différentes. Par nature et par vocation les femmes ne sont donc pas exclues a priori des charges pastorales. Ces charges impliquent-elles un exercice qui exige un détenteur masculin ? Nous sommes convaincu/e/s que non Voici pourquoi :

Trois exigences symboliques sont liées au détenteur de la charge pastorale : il doit représenter le Christ comme époux de l’Église, comme pasteur et comme tête.

L’évêque, comme époux de l’Église, est situé non pas dans le domaine des phantasmes mais dans celui d’une valeur morale, faite de fidélité et dévouement. Cette valeur peut se trouver aussi bien chez des chrétiennes.

Comme chef et pasteur de l’Église, une femme, parce que femme, serait-elle dans l’incapacité de présider à l’Église de Dieu ? En Occident, c’est devenue une évidence commune que des femmes peuvent s’acquitter aussi bien que les hommes des fonctions de représentation et d’autorité sociales. (En France la parité est même devenue une obligation sur les listes électorales ). Ces mêmes femmes pourraient donc plausiblement représenter la foi de l’Église et sa communion tout aussi bien que les hommes, à condition d’être ordonnées pour agir in persona Christi.

« In personna Christi« . Cette expression joue un rôle clé dans le débat. Pour agir in personna Christi, le prêtre n’a pas besoin d’être identifié à sa masculinité. Dans l’eucharistie, il n’agit pas de façon immédiate ; il lui faut être « in personna Ecclesiae », donc être ordonné et exercer la charge de représenter la foi et la communion de l’Église. Une chrétienne peut très bien le faire, si elle est appelée et ordonnée à cet effet. Une telle action ne serait pas une innovation. En effet, tout ministre des sacrements agit « in personna Christi » ; or, dans le sacrement du mariage, la femme et l’homme, en tant qu’époux, sont réellement ministres du sacrement.

En conclusion, la non-ordination des femmes est un fait historique, ce n’est pas une Tradition au sens fort. L’Église pourrait-elle changer ? Oui ! En bien d’autres domaines des raisonnements impressionnants ont également empêché de faire ce qu’on n’avait jamais fait et pourtant on a changé : la réitération du sacrement de pénitence, la détermination de la matière et de la forme du sacrement de l’ordre, la sacramentalité de l’épiscopat…En attendant : le ministère de la communion ne doit pas exacerber les divisions… Une chose est certaine, favoriser la reconnaissance mutuelle entre hommes et femmes, favoriser la partenariat, éduquer, élaborer des images guides constructrices doit être aujourd’hui la tâche de l’Église.

4-L’évolution de la symbolique

Explorons plus avant cet « ordre symbolique », dont les enjeux se concentrent autour de l’Eucharistie, célébrée en assemblée.

Si l’on adopte une interprétation sacrificielle de l’Eucharistie, on engage une symbolique précise: le Sacrifié est mangé au cours d’un repas rituel. Il y est question de nature (la vie, la mort) et de culture (le rite sacré, sacramentel). Les femmes, traditionnellement rangées du côté de la nature et de la vie, sont rejetées de l’ordre de la culture et des ordres sacrés, dont la fonction est de dire le sens. Exclusion fondamentalement articulée sur le tabou du sang: verser le sang ne convient pas à la nature des femmes, puisqu’elles le perdent ou le donnent en transmettant la vie.

La sacralisation du prêtre, qui représente le Christ et agit « in personna christi« , exclut par le fait même les femmes, puisqu’elles n’entrent pas dans la sphère du sacré. Souvent en petit groupe, là où peut se déployer une autre symbolique, d’utiles transgressions ont été pratiquées. La foi s’est réchauffée, l’existence personnelle, collective, le sens politique, se sont nourris d’autres symboles qui renouvellent l’imaginaire des participants. Mais les enjeux de ces transgressions, les déplacements de sens qui les ont inspirées, n’ont pas été assez explorés.

Quand l’imaginaire collectif est évangélisé

le Christianisme ne cesse de reprendre le langage symbolique, mais il le fait fonctionner autrement pour dire l’irruption de l’Esprit. Cette irruption fait éclater les structures mentales et affectives de l’être humain et le sens des archétypes fondamentaux sur lesquels s’articulent les mythes de toutes les cultures. Or les mythes visent à expliquer les grandes énigmes auxquelles est confrontée l’humanité (vie, mort) et à conforter l’organisation sociale dans sa répartition des rôles et des fonctions. Ainsi se fixent les étapes de la vie, de la naissance à la mort, selon que l’on naît homme ou femme. Et le Christianisme survient précisément dans une société de type patriarcal où les fonctions sacrées sont réservées aux seuls hommes. En rester là aujourd’hui, c’est occulter un évènement majeur: avec la mort du Christ, le voile du Temple s’est déchiré, effaçant symboliquement la frontière entre sacré et profane. Ce qui, désormais est « sacré », c’est le peuple des baptisés, confirmés dans l’Esprit. A ce niveau, le genre masculin ou féminin n’entre pas en ligne de compte. Dès lors, aucun individu ne peut, ni par fonction ni par charisme, s’arroger d’être « sacré » ou même accepté d’être désigné comme tel.

Pour une autre symbolique

Avec « le repas du Seigneur », la symbolique sacrificielle éclate et l’imaginaire est « évangélisé ». Chaque membre de l’assemblée des « disciples » est convié à faire mémoire pour aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps du don du Christ à l’humanité. Partager le pain, c’est se reconnaître membre du Corps par le symbole universel de la nourriture et ainsi quitter l’ordre mythique païen pour entrer dans l’ordre mystique et spirituel. C’est par l’Esprit – et non par le pouvoir d’un président ordonné – que se réalise la participation du Christ.. C’est ainsi que l’assemblée ecclésiale dit son espérance. Et puisqu’elle se compose d’hommes et de femmes, baptisés, confirmés sans distinction de sexe, elle serait autrement signifiante d’une réalité conjointement humaine et spirituelle si les divers ministères et fonctions étaient également assurés par des hommes et des femmes, selon les besoins et les charismes. Plutôt que d’une « prêtrise renouvelée », c’est d’un renouveau de l’ordination dont l’Église à besoin.

STRATEGIES POSSIBLES

Comment nous positionner ? Que faire ? De nombreuses pistes sont possibles.

1) Apporter un éclairage théologique et pastoral

  • Offrir au grand public, en termes simples, une argumentation favorable à l’ordination des femmes.
  • Réfuter les arguments opposés à l’ordination des femmes; c’est ce qui a été fait plus haut.
  • Bien formuler la question fondamentale
    Certaines expressions conduisent d’emblée sur de fausses pistes : tout au moins elles enferment la problématique dans un cercle uniquement féminin, si bien que les hommes ne se sentent pas concernés. Par exemple si l’on propose comme thème d’une soirée de réflexion : « L’Église et les femmes », ou « Vivre sa foi au féminin », « Ëtre femme en Église ». En effet, la question des femmes dans la société comme dans l’Église, n’est pas qu’une question de femmes. Elle touche aux équilibres profonds d’une société et d’une Église et, à ce titre, elle concerne tous les membres. C’est pourquoi, il n’est pas souhaitable de séparer Église et société, pas plus que de séparer une réflexion sur les femmes d’une réflexion sur les hommes. L’Église est dans la société et l’une et l’autre s’influencent réciproquement. Toucher au statut féminin rejaillit immédiatement sur le statut masculin. Changer l’image de la femme ne peut laisser indemne l’image de l’homme.
    La question st posée de façon juste si elle est élargie des femmes aux hommes, de l’Église à la société. La relation homme/femme traverse tous les domaines ; il faut à la fois la traiter pour elle-même et en même temps la faire surgir des différents champs sociaux et ecclésiaux et en faire une question transversale.

Voici quelques idées de titres impliquant les hommes comme les femmes.

  • « Quelles sont les conséquences pour l’Église catholique de l’égalité des sexes ? »
  • « Les images masculines et féminines véhiculées par l’Église »
  • « Comment l’évolution de la condition féminine touche-t-elle l’Église ? »
  • « Le lien entre la relation clerc/laïc et la relation homme/femme »
  • « Femmes et hommes partenaires, un nouveau mode relationnel »
  • « A nouvelles femmes, nouveaux hommes, nouvelle société, nouvelle Église »
  • « L’Église peut-elle ignorer la parité ? »

La difficulté est de savoir comment faire pour que ces questions soient prises au sérieux et traitées sereinement. Dès qu’on fait intervenir le mot « femme » ou « sexe » dans un sujet de recherche, celui-ci risque immédiatement la disqualification : sourires condescendants, grivoiseries, agacements, réactions de défense qui cachent une certaine panique, indifférence polie…

Certes le sérieux scientifique d’une étude force l’attention et le respect, mais le témoignage brut, le cri de souffrance et de protestation n’y trouvent guère leur place. Le sujet est brûlant, les injustices nous font bouillonner et il faut le traiter froidement, avec une analyse critique ne laissant nulle place à l’émotion. Quelle ascèse !

2) Faire évoluer conjointement la théorie et la pratique, ou mieux, faire évoluer la théorie par la pratique

Conséquence logique de la question bien posée, il faut :

  • Elargir le propos de l’ordination des femmes au presbytérat à celui de l’ordination d’hommes mariés. Stratégiquement et psychologiquement il sera plus facile d’obtenir l’ordination d’hommes mariés, ce qui aurait aussi pour conséquence un certain déblocage dans les rapports entre Église et sexualité, prêtrise et célibat.
  • Dans un premier temps, promouvoir l’accès des femmes au DIACONAT, dont l’existence est confirmée dans les premières communautés chrétiennes. Cette voie choisie par les femmes anglicanes fut d’une grande efficacité, et elle est également à l’ordre du jour des Églises orthodoxes de la diaspora.

Faire évoluer la théorie et la pratique du pouvoir et du sacré dans l’Église

Lier l’ordination des femmes, comme celle des hommes mariés, à la modification de l’exercice du pouvoir et de l’image sacralisée des prêtres. Mais la modification de la structure ne doit pas devenir un préalable impératif ; ce pourrait être un alibi pour ne rien faire. L’ordination de femmes ou d’hommes mariés est de nature à bouleverser la structure de l’intérieur.

Cette ordination apporterait des déblocages :

  • L’assouplissement d’une conception hiérarchique de l’Église dans laquelle pouvoir sacré et pouvoir de juridiction sont confondus et intouchables.
  • la mise en cause du caractère ontologique du prêtre qui ne lui permet pas de distinguer entre sa personne et sa fonction…
  • L’allègement des séparations entre pastorale et mission, Église et monde, clercs et laïcs. On y gagnerait en initiatives nouvelles. Une authentique responsabilité laïque pourrait se mettre en place.
  • Le caractère facultatif de la règle du célibat des prêtres..
  • La mise en place de formes plus libres de ministères : à temps provisoire, à objectif défini, au sein d’une communauté donnée…

3) S’engager dans les communautés locales

Partir des besoins des communautés. Les communautés catholiques romaines manquent de prêtres et sont privées des sacrements auxquels elles ont droit. Des femmes oeuvrent déjà à maintenir un lien ecclésial au sein de ces communautés, qui les ont bien acceptées; il convient donc de les ordonner, afin de donner pleine efficacité à leur action.

  • Entrer avec détermination dans les ouvertures laissées par la lettre Ordinatio sacerdotalis : présence des femmes à différents niveaux de responsabilité.
  • Préparer activement de nouveaux ministères, de façon à être prêt/e/s dès qu’un feu vert se manifestera. Nous n’avons peut-être pas tellement de temps!
  • Soutenir ouvertement les évêques favorables à une évolution, surtout ceux qui ont fait remonter à Rome les décisions des synodes favorables à de nouveaux ministères…

4) Manifester, à l’occasion, son désaccord

Oser dire, quand c’est possible, ce qui heurte nos convictions évangéliques. Cela n’est pas toujours incompatible avec l’engagement dans les communautés. D’ailleurs, ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui militent ad intra ou sous le mode contestataire; à chacun/e ses charismes, son histoire personnelle avec ses souffrances, son envie de crier…

Participer à des manifestations médiatiques: prières publiques, pétitions, pratiques qui interrogent la hiérarchie. Par exemple certain/e/s font la grève momentanée de toute activité dans l’Église, cessent de contribuer au denier de l’Église où en versent une partie à des organismes humanitaires, à Partenia, etc.

Faire savoir ce que nous constatons autour de nous: le maintien de la discipline actuelle crée des vides. Des chrétiennes et des chrétiens quittent une Église où ils étouffent, pour aller vers des personnes et des lieux chrétiens ou non, où ils se sentent revivre.

En guise de conclusion : confiance, Il t’appelle !

La célébration appelle des signes, des gestes. Depuis quelques années, au sein de FHE, de NSAE, l’étole violette est portée en signe protestataire. Et voilà qu’un clin d’œil nous arrive d’un bord tout à fait insoupçonné: le diocèse de Paris. Pour le carême 2001, il vient de proposer aux futurs baptisés de la vigile pascale et à toute personne qui le veut, le port d’une écharpe violette avec les mots : « Confiance, il t’appelle ! »
Des mots à lire aussi (pourquoi pas ?) dans le sens d’une vocation ministérielle. A Dublin et ailleurs : « Confiance, il t’appelle ! » (Marc 10, 49)

Alice GOMBAULT, Claude BERNARD, Huguette CHARRIER
Mars 2001 – Dublin juin 2001 – réflexion

Auteurs·trices : Alice Gombault Claude Bernard Huguette Charrier FHE

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