Stop à l’exclusion des femmes des fonctions liturgiques ouvertes aux laïcs

De plus en plus de paroisses catholiques excluent les filles des groupes d’enfants de chœur, et les femmes de la lecture de la Bible et de la distribution de l’Eucharistie. Concernant les enfants de chœur, on nous dit que c’est pour donner envie aux garçons de devenir prêtre. Avons-nous donc perdu toute confiance dans les bienfaits de ce ministère pour que son renouvellement dépende de la formation de garçons dès le plus jeune âge ? Et la survie du ministère du prêtre passe-t-elle donc par la relégation des femmes au second rang parmi les laïcs ? Concernant la lecture et la distribution de la communion, aucune justification n’est donnée pour la simple raison que le droit de l’Église ne permet pas d’exclure les femmes de ces services. Dites à vos curés, à vos évêques que trop c’est trop ! Stop à l’exclusion des femmes ! ».

Rejoignez le groupe Facebook : « Stop à l’exclusion des femmes des fonctions liturgiques ouvertes aux laïcs »

Rappel du droit de l’Église catholique latine

Selon le droit de l’Église, il est permis aux femmes, comme à tout laïc, d’être appelées à lire la Bible ou à distribuer l’Eucharistie. Seul les ministères d’acolyte et de lecteur institués liturgiquement de manière stable (inexistant en France), sont réservés aux laïcs hommes :

Canon 910
§ 1. « Les ministres ordinaires de la sainte communion sont l’Évêque, le prêtre et le diacre. »
§ 2. « Les ministres extraordinaires de la sainte communion sont l’acolyte et tout autre fidèle député selon les dispositions du canon 230 »

Canon 230
§ 1. « Les laïcs hommes qui ont l’âge et les qualités requises établies par décret de la conférence des Évêques, peuvent être admis d’une manière stable par le rite liturgique prescrit aux ministères de lecteur et d’acolyte […] »
§ 2. Les laïcs peuvent, en vertu d’une députation temporaire, exercer, selon le droit, la fonction de lecteur dans les actions liturgiques; de même, tous les laïcs peuvent exercer selon le droit, les fonctions de commentateur, de chantre, ou encore d’autres fonctions.
3. « Là où le besoin de l’Église le demande par défaut de ministres, les laïcs peuvent aussi, même s’ils ne sont ni lecteurs, ni acolytes, suppléer à certaines de leurs fonctions, à savoir […] distribuer la sainte communion […] »

Congrégation pour le Culte divin, Lettre aux Présidents des Conférences des Évêques sur les fonctions liturgiques exercées par des laïcs, 15 mars 1994, n° 3. :
« Le can. 230 § 2 du code de droit canon de 1983 […] trouve […] une large application dans le fait que les femmes remplissent souvent la fonction de lecteur dans la liturgie, et peuvent être appelées à distribuer la sainte communion, comme ministres extraordinaires de l’Eucharistie, ainsi qu’à exercer d’autres fonctions, comme il est prévu au can. 230 § 3. »

Auteurs·trices : Gonzague Jobbé-Duval

Ce site n'enregistre
et n'utilise
aucune donnée personnelle à votre insu.